Aéroport Blagnac :)

 

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Qui se souvient aujourd'hui que c'est en 1921 que fut aménagée à Francazal, dans la banlieue de Toulouse, une "halte pour avions". Sur l'initiative de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Toulouse (CCIT) qui accorda un crédit de 1000 francs (de l'époque) pour l'installation de cette halte. C'est le début d'une longue aventure pour la CCIT qui restera lié à l'essor de l'aviation puisqu'en 1953 elle prendra en charge la gestion de l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

 

La "halte" déménagera rapidement de Francazal à Toulouse-Blagnac où, dès 1939, un hangar tient lieu d'aérogare. Les avions se posent sur deux pistes de 800 mètres, ce qui est peu de chose si l'on considère qu'aujourd'hui 3500 mètres sont nécessaires au Concorde.

 

La fin de la guerre marquera le vrai démarrage de l'aéroport : en 1945 ce sont déjà 9 000 passagers qui prendront l'air, essentiellement sur des DC3, des avions mythiques. Le DC3 était la version civile du glorieux C47 militaire. Certains se souviennent de son surnom Dakota qui était sa désignation anglaise. C'était un bimoteur d'une robustesse prodigieuse. II était capable de se poser dans une prairie ou même dans un champ labouré, de nombreux aviateurs en ont fait l'expérience pendant la guerre. Il emportait une trentaine de passagers, avec un équipage de deux ou trois personnes, dans un confort assez spartiate ou trois tonnes de fret à une vitesse moyenne de 350 kilomètres à l'heure pour un rayon d'action de 2 000 kilomètres environ. Réalisé au début des années trente, il fut construit à plus de cent mille exemplaires.

 

Le 11 juin 1953, ce fut le jour de l'inauguration de l'aérogare Blagnac 1.

 

En 1960, la Tour de Contrôle est érigée et, quatre ans plus tard, la piste numéro un est agrandie : elle fait désormais 3000 mètres. Cela ne suffit pas au Concorde et en 1968, la deuxième piste mesure, elle, 3500 mètres. L'aéroport est entouré de grands constructeurs européens : Aérospatiale, Airbus, ATR. II accueille les derniers-nés de l'aviation moderne : Caravelle, Concorde, Airbus.

 

Nous arrivons en 1978. L'aéroport Blagnac 1 est maintenant saturé. Voici plusieurs années qu'il accueille un million de passagers par an. Au mois d'avril 1978, Blagnac 2, éloigné de 800 mètres de Blagnac 1, est inauguré. A peine dix ans plus tard, le trafic a triplé : nous sommes à trois millions de passagers et le hall 1 étant saturé, on entreprend la construction du Hall 2, qui sera mis en service en avril 1993.

 

Mais, la croissance du transport aérien ne s'arrête pas : environ 45 compagnies aériennes utilisent l'aéroport de Toulouse-Blagnac en proposant une soixantaine de destinations. Personne n'est surpris lorsqu'en l'an 2000, le Cap des cinq millions de passagers est franchi. Les prévisions évaluent à dix millions de passagers pour les années 2010. Dans un tel contexte, la CCIT envisage un investissement important pour l'aménagement des infrastructures nécessaires : environ 300 millions d'euros seront engagés.

 

Après le parking-silo récemment installé (et qui offre 2 500 places surveillées), un agrandissement de l'aérogare du côté sud de l'aéroport est prévu avec la construction du hall 0. Puis viendra le hall 3 en continuation du hall 2, du côté nord, cette fois-ci avec un deuxième parking pour automobiles couvert. A l'horizon 2007, les surfaces actuelles devraient être doublées avec la construction du hall 4, construction qui ira de pair avec la réalisation d'un troisième parking couvert.

 

Personne ne nous dit ce que sera devenu le mouvement des avions. Ce mouvement qui dépasse sept mille avions par mois devrait sensiblement augmenter, peut-être doubler ? Y aura-t-il quelques conséquences sur la vie des riverains ou même sur l'environnement général ?

 

Toulouse-Blagnac est devenu l'un des aéroports les plus attractifs de France. Pas seulement grâce à sa situation au cour d'une région économique particulièrement dynamique. Mais aussi, parce qu'il a su jouer la carte du tourisme et des loisirs. C'est ainsi qu'une navette relie l'aéroport à la principauté d'Andorre. 1 500 passagers l'ont utilisé l'hiver dernier. Les horaires sont liés avec ceux des vols nationaux permettant des arrêts dans les stations de ski andorranes du Pas de la Case, de Soldeu, de Canillo et d'Encamp.

 

Un débouché auquel n'avaient sûrement pas pensé les membres de la Chambre de Commerce qui, voici quatre-vingts ans, votaient leur premier investissement pour une "halte pour avions".

 

 

  L'aéroport Toulouse-Blagnac :)    L'aéroport Toulouse-Blagnac :)

L'aéroport Toulouse-Blagnac :)    La tour de contrôle de l'aéroport Toulouse-Blagnac :)   

L'aéroport Toulouse-Blagnac :)

Pour visiter le site officiel de l'aéroport Toulouse-Blagnac, il suffit de cliquer sur les photos :)