Meuniers toulousains :)

 

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En Région Toulousaine, de nombreux vestiges de moulins à vent (comme à Lagrâce, Belleserre ou Cadours ou Caragoudes pour ne citer que ceux-là) nous laissent penser que le métier de meunier était un métier florissant.

La force humaine s'étant révélée rapidement insuffisante pour accomplir les besognes nécessaires à la vie quotidienne, l'homme s'est donc ingénié à tirer parti de la force du vent et de l'eau et a rapidement mis au point les moulins équipés de mécanisme fort ingénieux pour l’ancien temps.

Mais les meuniers de l’époque pouvaient-ils s'estimer heureux et bien lotis ?

 

Remarquons tout d'abord que les moulins à vent sont sauvent bâtis à l’écart des agglomérations. En effet, pourquoi bâtir sa maison dans un endroit venté si ce n'est par forte nécessité ? Mais tout le monde ne comprend pas ce nécessaire isolement du meunier, isolement qui le charge d'une petite dose de misanthropie et le rend suspect.

 

En outre, le travail du meunier est un travail de transformation. Le meunier rend de la farine à celui qui lui porte du blé. Comment être sûr qu'il vous rend bien tout votre dû ? Le doute est une autre bonne raison de se méfier de lui.

 

Son isolement, la méfiance que l’on éprouve à son égard ont fait du meunier l'objet de nombreuses railleries et moqueries. C'est ainsi que l'on rie aux éclats en affirmant qu'il n'y a qu'un seul meunier au paradis mais, il y est entré en fraude !

 

Pourtant le meunier exerce un difficile métier : toute la journée il manipule des sacs souvent très lourds. Gare à l'homme qui ne serait pas assez robuste ! Jamais, il ne résisterait. A la fatigue des difficiles manipulations, s’ajoute souvent le manque de sommeil.

En effet, le meunier doit travailler de jour comme de nuit : le vent lorsqu'il souffle ne choisit pas son heure. Certains meuniers, malins, ont fait installer au-dessus de leur couchette des cordes reliées aux commandes de la mécanique. Mais si de tels arrangements peuvent dépanner pour un petit réglage, la plupart des manoeuvres exigent qu'il soit debout, près de ses engrenages ou à proximité de ses meules et des trémies.

 

Le meunier doit savoir entretenir son moulin. Le bâtiment lui-même muni de deux portes mais d'une seule clé : ainsi la porte située sous les ailes qui tournent n’est-elle jamais ouverte. Il lui faut entretenir également les meules dont le "rhabillage" ou rectification est une opération fine et délicate. Opération essentielle car gage de la finesse de la farine obtenue.

 

Pour alimenter leur moulin les meuniers étaient astreints à de nombreuses tournées. C'était l’occasion pour le fisc de leur réclamer une patente plus élevée que celles des autres artisans car ils étaient réputés "user les routes" avec leurs lourds chargements.



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Le moulin de Caragoudes :) Le moulin de Caragoudes :)
Le moulin de Caragoudes :)