Zodiaque Toulouse :)

 

Autres :) 

 

 

 

 

 

Les maisons astrologiques de la ville

 

 

 et les 12 signes de la croix Occitane :

 

 

 

  

 

 

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BELIER :

 

S'il est admis que quelques-uns des caractères distinctifs du signe du Bélier résident essentiellement dans des notions comme le courage, l'idéalisme ou la foi, on ne s'étonnera pas de trouver dans sa zone d'influence une des plus emblématiques expressions de ces vertus en la personne du fameux saint Georges, dont le nom signale un des hauts lieux de la cité. Ainsi baptisée depuis au moins le XIII° siècle (place Montaygon Saint-Georges), la place doit son patronyme à une antique chapelle San Jordy située au centre d'un terrain vague qui, peu à peu, se clôtura des arcades couvertes d'un marché. Le lieu n'en continua pas moins d'entretenir une vocation intimement liée à son signe tutélaire et aux rapports sociaux qu'il favorise au travers notamment des grandes assemblées populaires et municipales que le site accueillera tout au long des XIV° et XV° siècles. Pourtant, si le signe encourage les initiatives et l'esprit d'entreprise, il peut aussi corrélativement être la marque d'une prédisposition à la discorde ou à la colère, voire au fanatisme. Ainsi, les grands déchirements intercommunautaires que la ville subit au cours de son histoire eurent souvent pour théâtre le quartier Saint-Georges, comme en 1562 lors de la guerre civile entre protestants et catholiques ou pendant les débordements de la terreur blanche en 1815. En 1518, ce dogmatisme militant qui s'empara parfois du lieu sera d'ailleurs remarquablement illustré par les prêches exaltés et hallucinés du fameux prédicateur Thomas Illiricus qui, entre autres, fit interdire dans la cité les jeux de cartes (notamment de tarot) et abolir le métier de cartier !

 

Enfin, pour en terminer avec la très symbolique place, comment ne pas mentionner le trop célèbre lieu d'exécution que fut Saint-Georges et dont le gibet, outre son caractère cruellement répressif, reste l'expression même d'un principe d'autorité que le Bélier exalte, tout autant que d'un fanatisme parfois inhérent au signe qu'en 1762 le supplice de Calas semble attester une fois de plus.

 

Non loin de là, rue de la Pomme, anciennement rue des Imaginaires, le talent des ateliers d'enlumineurs du XIV° siècle vient plus pacifiquement confirmer la dédicace d'un signe que l'éclat du travail des artisans imagiers illustra (au propre comme au figuré) dans ses connotations de luxe et de splendeur.

 

Comme on l'a dit, le Soleil et Mars (attributs célestes fondamentaux de la fonction guerrière) gouvernent le signe et il est intéressant de constater que, toujours dans le périmètre de son influence, naquit au n° 49 de la rue de la Baruth le général Dupuy, martiale figure toulousaine de la Révolution. La prégnance du belliqueux Bélier sur la zone s'affirmant encore quelques rues plus loin par la présence de la caserne Duranti, longtemps siège d'un état-major.

 

Cependant, cette image de tête qu'évoque le Bélier, et les déclinaisons d'excellence ou de primauté qu'elle induit, n'ont pas pour unique vocation d'inspirer le seul métier des armes. En effet, le sport est aussi une des activités favorisées par le signe et, aux lisières de la ville primordiale, mais encore sous le parrainage astrologique du Bélier, une des plus brillantes institutions toulousaines en la matière vient le confirmer avec le célèbre centre sportif Léo Lagrange. Cette tradition solaire, consacrée en quelque sorte à la virtuosité que recouvre ce douzième zodiacal du périmètre de la cité, se révèle d'ailleurs un peu plus par la présence du Conservatoire de musique qui sera au XIX° siècle la pépinière des voix d'or de la capitale du Bel Canto.

 

Enfin (hasard ou symbole, l'anecdote vaut qu'on la rapporte) comment ne pas terminer sur le souvenir de l'antique rue des Tétus, aujourd'hui disparue, et qui mieux que n'importe quelle interprétation paraît perpétuer la mémoire d'un lieu placé sous la tutelle du Bélier, animal de tête s'il en est, mais que (au naturel comme à l'astrologique) sa fougue conduit parfois à verser dans l'entêtement...

 

 

 

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TAUREAU :

 

Dans la séquence zodiacale, le Taureau suit traditionnellement le Bélier et dans notre essai de visite astrologique de la cité, le signe recouvre l'espace où est justement installée une bien nommée gare Matabiau (« tue le taureau ») qui, par ce patronyme, signe littéralement un site où la multiplication des influences taurines ne peuvent qu'interpeller l'observateur le plus objectif. La tradition ésotérique accorde généralement au Taureau des vertus de ténacité, de fidélité et de persévérance. Force est de constater que la toponymie des lieux sous son emprise rassemble un quota peu ordinaire de patronymes de personnalités historiques de premier plan, et dont les dénominateurs communs sont incontestablement la constance des opinions, et plus encore, la détermination exaltée face à l'adversité. Faut-il y voir là la prégnance d'un signe qui inconsciemment inspire l'onomastique urbaine ? Il faut reconnaître que la question relève plus de la foi dans un hypothétique déterminisme céleste que d'une démarche pragmatique. Pourtant, qui mieux que des hommes comme De Gaulle (square), Hugo (place), Jaurès (avenue), Lafayette (square) ou Carnot (boulevard) personnifient la fidélité aux idéaux et l'esprit de résistance ? Etonnante concentration de « jusqu'au boutistes » qui presque tous préférèrent l'exil à la compromission et que les non moins résolus présidents Wilson (place), et Roosevelt (allées) viennent confirmer (au travers de leurs rôles respectifs dans les deux conflits mondiaux) dans cette vocation de constance opiniâtre à une ligne de conduite qu'implique le Taureau. La liberté et sa farouche protection s'inscrivent d'ailleurs en filigrane de ce signe, ce que la Chapelle de Notre-Dame-des-Grâces, installée non loin de là, corroborerait par sa vocation à secourir les captifs. Un peu plus loin encore (et toujours dans le rayonnement du Taureau), la Chapelle de Notre-Dame-des-Victoires signerait quant à elle les énergiques qualités taurines.

 

Autre attribut du signe (et non des moindres) son inclination pour les plaisirs de la vie et notamment la prédisposition à la sensualité qu'il suggère. Là encore, comment ne pas mentionner le souvenir de l'ancien Château Vert situé rue Montardy, dont les pensionnaires féminines firent les beaux jours de la très fréquentée maison de passe toulousaine du XVI° siècle. Il est d'ailleurs à remarquer que le quartier chaud contemporain reste dans l'axe du signe, aux environs de la gare. Peut-être faut-il d'ailleurs voir dans l'installation à proximité d'une église vouée à Saint Jérôme la tentative de conjurer une inquiétante vocation de cette partie de la cité, le saint personnage étant connu pour son apologie de l'abstinence... La signature ludique (si l'on peut l'exprimer ainsi) du lieu se confirme un peu plus loin par l'existence, au XVI° siècle, d'une salle de jeu de paume, puis au même endroit d'une salle de spectacles que Molière fréquenta.

 

Aux plaisirs de la chair et du jeu s'allient ceux d'une bonne chère que, dans son exaltation des sens, le Taureau aime à favoriser. Témoins, l'importante concentration de restaurants sur l'espace concerné et, surtout, l'implantation d'un des hauts lieux du commerce de bouche que représente le marché Victor Hugo. Il n'est pas moins remarquable de constater que l'école vétérinaire, traditionnellement établie à Jolimont depuis le XIX° siècle, est aussi dans le périmètre d'influence d'un signe qui, de tout temps, a été reconnu comme l'un des symboles tutélaires de l'agriculture.

 

 

 

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GEMEAUX :

 

Nous sommes ici à la lisière d'un des axes fondamentaux de la géographie historique et sacrée de la cité, dont Saint-Sernin est (en quelque sorte) le repère septentrional terrestre et spirituel majeur. Les Gémeaux comme le Cancer y sont intimement liés et peut-être faut-il voir dans les influences duales du premier signe le positionnement caractéristique, à cheval sur les deux signes, d'une basilique que la porte Miègeville (porte du Milieu) confirme un peu plus encore dans sa vocation de pivot.

 

Troisième maison zodiacale, les Gémeaux affirment donc leur ascendant sur une partie de la cité qui ne peut effectivement renier une des prédispositions essentielles que favorise le signe, à savoir l'aptitude aux échanges intellectuels, au commerce et à la communication.

 

Outre l'important noeud ferroviaire de la gare Raynal qui symbolise emblématiquement le déplacement, le coeur même de la zone signée par le Gémeau décline sous de nombreuses formes cette vertu traditionnelle. Ainsi, la poste centrale ou, plus récemment, l'installation de l'office du tourisme perpétuent (sûrement à leur insu) la destination d'un site que l'astrologie a installé sous la dédicace de la transmission de l'information. Rue du Périgord, la bibliothèque et, dans les jardins du Capitole, l'ancienne Tour des Archives, ancrent toutes deux un peu plus les lieux sous le sceau de la transmission du savoir. Transmission dont un des vecteurs essentiels est la discussion que les Gémeaux encouragent aussi. Lieux d'échange et de parole, l'Hôtel de Ville installé depuis plusieurs siècles sur le site en est une expression exemplaire. En effet, plus qu'un pouvoir politique, l'institution des Capitouls sous-tend dès ses origines la notion de concertation, par le mode de décision et surtout de renouvellement des édiles. Essai imparfait de démocratie urbaine, il n'en sera pas moins le mode de gouvernement de la cité pendant près de sept siècles; mais aussi parallèlement, un modèle de discorde comme d'ambivalence entre, notamment, l'obligation de soumission à l'autorité royale et la sauvegarde de l'indépendance municipale, démontrant par là même une instabilité que (aux dires des astrologues) le signe des Gémeaux peut parfois favoriser. Place Saint-Sernin, la Bourse du Travail renforce l'image de la négociation (en l'occurrence social) qu'implique cette partie du zodiaque.

 

Qui dit négociation, sous-entend commerce et, là encore, les qualités gémelliques en la matière se traduisirent dans le passé par la présence dans ses environs d'un très prospère centre d'échanges installé depuis le XII° siècle autour de Saint-Sernin. Etape importante sur la route des pèlerinages, le Bourg Saint-Sernin, coupé de la cité par l'ancien rempart romain, se développa ainsi séparément et acquit rapidement des droits propres identiques à ceux de la presque concurrente Toulouse. Double rivale et au caractère étonnamment jumeau de la ville, le Bourg, et avec lui aussi ses douze représentants, reste la troublante expression de l'influence d'un signe dont toute l'essence est contenue dans cette énigmatique bipolarité.

 

 

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CANCER :

 

Situé au zénith du cadastre zodiacal de la cité en compagnie des Gémeaux, le Cancer (fidèle en cela à son caractère évanescent) est sûrement un des signes qui semblerait le moins marquer de façon intelligible le décor urbain. Des manifestations apparemment en opposition avec les qualités induites par le Cancer s'y seraient-elles développées ? Ainsi, la présence de la cité administrative, de la trésorerie on encore de la Banque de France ne contredit-elle pas fortement la vocation astrologique d'un site dont le signe de référence favorise, au contraire, la poésie, l'imagination ou même le mysticisme..?

 

Pourtant, aussi ténus soient-ils, les témoignages de ce signe clé de la cité, par son positionnement, apparaissent plus explicitement dans, notamment, la notion de conservation qu'il induit. En effet, le Cancer est lié à la mémoire, à l'intériorisation du passé. Une conservation du passé, illustrée en l'occurrence par deux des fleurons toulousains de la perpétuation du patrimoine local que sont les musées du Vieux Toulouse et de Saint-Raymond. Sauvegarde des racines, mais aussi des êtres puisque l'un des premiers hôpitaux de la ville, destiné aux indigents s'édifiera sur le site de Saint-Raymond même, grâce aux bons soins de Raimon Gairard, personnalité emblématique de la Toulouse du XI° siècle, qui apporta aussi une contribution déterminante à la construction de Saint-Sernin. Non loin de là, le concept de conservation du passé trouve d'ailleurs une traduction remarquable (tant au niveau pratique que symbolique) dans le souvenir de l'ancienne crypte du couvent des Cordeliers, réputée pour ses vertus momificatrices et dont l'air à l'alchimie particulière conserva pendant de nombreux siècles les corps de centaines de Toulousains pour qui l'ensevelissement de leurs dépouilles en ce lieu était un honneur recherché. Enfin, un élément (au sens propre prépondérant du signe) affirme lui une indéniable présence tant au niveau physique que légendaire. Ainsi, l'eau, traditionnellement associée au Cancer, marque la zone par l'importance des sources que l'on y trouve (rue des Puits creusés) et surtout par la mémoire du mythique lac de Saint-Sernin où les récits antiques veulent parfois voir le sanctuaire du fameux or de Toulouse. L'imaginaire et l'eau créant pour le coup une synergie astrologique d'inspiration lunaire en adéquation avec le Cancer et dont l'or-soleil des Volques est peut-être l'autre part de l'alchimie céleste du site.

 

Les environs de la zone placée sous l'influence du Cancer (anciennement zone de marécage et sous influence aquatique, donc lunaire) portent encore la marque d'une imagination ou d'un sentiment mystique. On ne saurait, en effet, oublier la forte présence de la basilique Saint-Sernin, élément spirituel majeur du nord de la cité, et celle (plus en accord avec les vertus créatives du signe) du quartier Arnaud-Bernard. En effet, longtemps en marge de la ville dont il était pourtant une des entrées principales, le lieu accueillera une population bigarrée et cosmopolite qui lui donne encore aujourd'hui un caractère empreint de fantaisie et à nul autre pareil dans Toulouse. Pour preuve de la vocation du lieu, le mouvement culturel contemporain qui s'y est développé autour des Fabulous Trobadors et de leur ligne Imagino.

 

 

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LION :

 

Signe solaire, le Lion irrigue de ses influences l'âme comme le concret d'une zone dont le rôle fut prépondérant dans l'histoire de la cité. Décliné autour des valeurs de perfection, de primauté, et de prestige, le signe recouvre en effet un périmètre où les manifestations de l'excellence sont prédominantes.

 

Ainsi, aujourd'hui délaissé, mais site incontournable pendant de nombreux siècles, l'église Saint-Pierre-des-Cuisines marque profondément les lieux du sceau de la primauté et de l'importance qu'elle eut pour la communauté toulousaine du Moyen Âge.

 

Traditionnellement présentée comme la plus ancienne institution religieuse de la cité, l'église (en plus de ce titre d'aînesse) s'affirma aux premières heures de la cité post gallo-romaine comme l'un des sièges du pouvoir, qu'il fût religieux, comtal ou même capitolin. C'est là que le 6 janvier 1189 Raymond IV reconnut explicitement par un édit les droits propres aux habitants de la cité et à leurs représentants, les consuls, futurs capitouls. Plus tard, en 1096, ce fut dans cette même église que Raymond fit ses adieux aux Toulousains avant le départ pour la croisade. Lieu clé, Saint-Pierre et ses environs tiennent une place de premier rang dans la geste toulousaine du Moyen Âge. L'épisode du retour de Raymond VI dans sa ville assiégée par les troupes de Montfort, à la faveur d'un brouillard épais et du guet du Bazacle, signe un peu plus la vocation éminente d'un site où l'imaginaire collectif et l'histoire s'entremêlent pour peut-être mieux incarner le fameux mythe occidental récurrent du roi disparu et dont la résurrection est espérée. Dans la même veine, n'oublions pas de signaler la personnalité léonine d'un saint Pierre, chef des apôtres, et dont le patronyme baptise deux églises du lieu (Saint-Pierre-des-Cuisines et Saint-Pierre-des-Chartreux).

 

Le caractère évident et historique de pôle éminemment prestigieux de l'endroit se confirme par la présence de nombreuses institutions universitaires ou théologiques qui, de la faculté de droit à l'ancien établissement des jésuites (Jacobins) réaffirment la vocation-pilote du lieu en matière politique, intellectuelle ou religieuse. La remarquable réalisation architecturale des Jacobins en est d'ailleurs une des magistrales signatures, au même titre que l'Hôtel de Bernuy dont l'histoire valide un peu plus l'exemplarité du quartier. En effet, Jean de Bernuy, riche marchand d'origine espagnole, construisit sur le site un des plus beaux hôtels toulousains, consécration achevée d'une réussite qui ne le fut pas moins. Magnat du Pastel, à l'image de son presque voisin d'Assézat, le riche marchand sera un temps considéré comme l'homme le plus puissant de la cité et il est piquant de constater que sur la façade de l'hôtel trône un lion héraldique (sans pour autant bien sûr réduire l'argument à une simple manifestation zodiacale).

 

Ainsi, on le voit, l'espace parrainé par le Lion cumule toutes les grandes fonctions qui présidèrent au rayonnement de Toulouse. De l'éloquence de ses professeurs, à la munificence de ses marchands, en passant par l'omniprésence du dogme, jusqu'au prestige des Capitouls, la zone est dépositaire des valeurs essentielles de la cité.

 

 

 

 

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VIERGE :

 

Elément majeur du paysage urbain toulousain autant que limite entre deux terres, la Garonne rencontre ici pour la première fois, dans notre étude, la roue zodiacale. Traditionnel signe de terre, la Vierge n'en inonde pas moins de son influence l'aval du fleuve, depuis les berges de l'Hôtel Dieu jusque bien au-delà du pont de l'Embouchure. Apparences a priori contradictoires entre une réalité aquatique et la vocation terrienne du signe mais que son indissociable connotation de fécondité met cependant en adéquation avec la fonction nourricière primordiale de la rivière. Mieux, la Vierge, ordinairement associée aux échanges, semble même confirmer sa prégnance par les nombreux ponts que compte le lieu soumis à son emprise. Outre ceux engloutis, on recense en effet dans la zone quatre voies de passage y compris la chaussée du Bazacle, ancestral franchissement à pied sec de la Garonne (XII° siècle). Liens entre deux rives, passerelles ouvertes sur deux mondes longtemps antagonistes, les ponts (plus que l'eau qu'ils franchissent), symbolisent ainsi la notion de rencontre que le signe favorise. Un peu plus loin, cette fois sur la terre ferme, on en décèle une autre manifestation au travers d'une éminente institution de la ville. En effet, le signe étant propice aux échanges et donc au négoce, on ne s'étonnera pas d'y trouver (aux limites du signe de la Balance) la maison commune des marchands, dite Bourse des marchands (1605), sur la place du même nom.

 

Toujours intimement liée aux vertus virginales, la présence des moulins à grain du Bazacle et des ports de pêcheurs de Saint-Pierre, de Saint-Cyprien, ou de la Daurade caractérise un peu plus la vocation alimentaire des environs (Il est d'ailleurs bon de rappeler que dans sa symbolisation traditionnelle la Vierge est souvent représentée avec une gerbe ou un épi à la main). Aux lisières du site, l'implantation des bénédictins, légendairement reconnus pour leur méticulosité et leur rigueur, conforte quant à elle le caractère comptable que l'astrologie prête généralement au signe. Le lieu sera d'ailleurs le théâtre d'une sourde lutte d'influences entre capitouls et bénédictins pour la perception des taxes fluviales que les moines revendiquèrent longtemps au nom de leur titre de seigneurs de la rivière (acte de 844 de Charles le Chauve). Peut-être faut-il y voir là la manifestation de l'âpreté au gain que suggère parfois la Vierge...

 

Egalement réputée pour les fonctions médicinales que le signe encourage, on ne peut qu'observer l'étonnante concentration d'institutions hospitalières sur la zone ou ses environs proches. De l'Hôtel Dieu à La Grave (1197) jusqu'à Purpan, l'espace dévolu à la Vierge dans le cadastre zodiacal marque ainsi de manière troublante et convergente le nord-ouest du paysage urbain.

 

Enfin, ultime et évidente manifestation du signe de la Vierge la proximité avec une église Notre-Dame-de-la-Daurade dont le culte marial (Vierge noire) fut longtemps un des pôles essentiels de la spiritualité toulousaine. Mitoyenne avec la Balance, la basilique n'en consacre pas moins clairement les lieux à la Vierge, même si (comme nous le verrons plus loin) là encore les deux influences se confondent. Borne ancestrale et éclairée de la cité, Notre-Dame-la-Dorée (De deaurata) semble y définir un nouveau point charnière, un autre axe fondamental de la ville traditionnelle.

 

 

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BALANCE :

 

Emblématique inspiratrice astrologique des arts ou des lettres, la Balance trouve sur sa zone d'influence une remarquable et exemplaire expression au travers de quelques-uns des plus caractéristiques monuments de la cité. Arbitre de la mesure autant que des élégances, le signe s'y manifeste magistralement par le fameux Hôtel d'Assézat, édifié au XVI° siècle sur les plans de Nicolas Bachelier, et qui reste une des traductions françaises les plus achevées de l'art de la Renaissance. Son propriétaire, Jean d'Assézat, le magnat du Pastel, fut lui-même un grand amateur d'art et un mécène averti.

 

Une telle signature au coeur de la zone consacrée à la Balance suffirait à en témoigner la vocation, mais la concentration qu'on y observe (là aussi étonnante) d'institutions artistiques phares de la cité atteste encore un peu plus de ses dispositions créatives.

 

Non loin d'Assézat, en effet, l'école des Beaux-Arts dédicace également explicitement les lieux, alors que dans sa proximité immédiate la virginale Notre-Dame-de-la-Daurade distille les réminiscences d'harmonie esthétique d'un plausible ancien temple d'Apollon ou de Pallas. Cette dernière, antique déesse des arts et de l'intelligence et protectrice de la cité, essaimerait une récurrente et légendaire descendance incarnée par les figures de la reine Pédauque, de Clémence Isaure ou même de la romanesque Belle Paule. Muses incontournables de l'imaginaire collectif toulousain, leur présence sur l'espace dévolu à la Balance, au travers du souvenir de l'aqueduc antique, dit de la reine Pédauque, et de la contemporaine rue Clémence Isaure (siège de la mythique Tour des Isaures) paraît d'ailleurs confirmer l'empire du signe sur son environnement. L'installation de la célébrissime Académie des jeux floraux dans les murs de l'Hôtel d'Assézat (1898), ou bien celle des Lanternistes en 1680 (futur Académie des sciences et belles lettres), rue des Lanterniers, révélant quant à elles les dispositions littéraires et poétiques d'un site dont le signe tutélaire est aussi connu pour favoriser l'épanouissement intellectuel. La translation en 1808 des cendres du poète Pierre Goudouli du cimetière des Carmes à la Daurade venant en quelque sorte ratifier a posteriori les inclinations de l'endroit, d'autant que celui qui fut l'un des plus grands poètes du XVII° siècle naquit près de là, entre la rue du Pont-Neuf et la rue de L'Echarpe...

 

Dans un paysage culturel et architectural ainsi connoté, les vestiges archéologiques de l'amphithéâtre gallo-romain de l'angle des rues Peyrolières et de Metz confortent du souvenir de leurs six mille places l'indéniable ascendant artistique qui régna de tout temps sur les environs. Un peu plus loin, entre les deux rives-plateaux de la Balance, le Pont-Neuf esquisse pour sa part le lien symbolique et harmonieux de deux berges qui (bien qu'il ait mis près d'un siècle à se concrétiser (1541-1661)) est une preuve de plus de la virtuosité architecturale qui prévaut en ces lieux.

 

Au terme de ce succinct état des lieux, il n'est pas possible de conclure sans évoquer une des manifestations sûrement moins spectaculaire mais pourtant, ô combien, chargée d'indices initiatiques et astrologiques de la possible latence de la Balance sur les environs. Rue Peyrolières, en effet, la toponymie urbaine perpétue la mémoire de l'artisanat des chaudronniers (Peyroliers) dont le cuivre était l'indispensable matière première. Ce cuivre, matériau fondateur de nombreux alliages métallurgiques et alchimiques, qui est justement l'élément minéral fondamental de référence de la Balance et de Vénus, une de ses planètes maîtresses... La coïncidence ne peut qu'interpeller.

 

 

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SCORPION :

 

Etroite et mystérieuse union entre terre et eau, l'espace que gouverne le signe du Scorpion est fortement imprégné du souvenir de l'ancienne île de Tounis, quartier aujourd'hui enchâssé sur la berge mais dont la configuration perpétue une tonalité à part au sein de la cité (sacrifiant peut-être en cela à un caractéristique goût de la dissimulation de son ascendant zodiacal). Secret, occultisme, mort, mais aussi décomposition et fermentation sont (nous disent les astrologues) les notions dominantes d'un signe qui (plus loin avec le cimetière de Rapas), semble confirmer la vocation de sa zone d'élection. Pourtant, au-delà des comparaisons entre les vertus du Scorpion et ses manifestations pratiques dans le paysage urbain, c'est surtout autour de la symbolique et de l'indicible qu'il faut chercher les corrélations avec un signe qui (par essence) n'a justement de cesse de se dérober ou de cultiver l'hermétisme. Enfouie au tréfonds du patrimoine patronymique toulousain, la figure de saint Antoine, localement Tounis, illustre ainsi remarquablement les ferments de dissolution intérieure, de remise en cause, et de renaissance inhérents au Scorpion. Bien heureux moine, héros de la très ésotérique Tentation, saint Antoine, emblématique figure de la méditation spirituelle, éprouva les contraires, côtoya les démons, et en sortit vainqueur.

 

Installé sous les auspices de l'introspection, le signe n'en favorise pas moins des tendances à la désacralisation violente, voire au dogmatisme pervers. Là encore, l'île de Tounis se distingue par le long asile qu'elle donna au supplice de la Gabio, cage de fer dans laquelle la justice des parlementaires enfermait les blasphémateurs ou les prostituées avant qu'on ne les plonge dans la Garonne, en manière de châtiment et de rééducation. Pour le coup, la nature de la peine comme celle des condamnés relève d'une étonnante adéquation avec les influences du signe... Il est d'ailleurs intéressant de noter que l'établissement des Sœurs repenties de la Madeleine élut domicile en 1516 près de là, au 49 rue des Couteliers, sous la férule du père Mathieu Menou qui s'était fait fort de ramener dans le droit chemin les filles de mauvaise vie qui hantaient les faubourgs de la cité et d'en remplir le couvent, d'où son nom. Quelques-unes furent convaincues par les prêches enflammés du bon père et décidèrent de se retrancher du monde pour prier autant que pour expier. Des errements, suivis d'une prise de conscience que le Scorpion ne renierait sûrement pas...

 

On l'a vu plus haut, l'artisanat traditionnel semble entretenir un lien privilégié avec un éventuel ascendant zodiacal. Interprète, autant dans les faits que par la métaphore des prédispositions ou des vertus des astres, les métiers affirment ici aussi une troublante concordance avec leur signe tutélaire. Rue des Couteliers, les fondeurs, fourbisseurs et autres fabricants d'armes du Moyen Âge valident ainsi exemplairement la signature du Scorpion qui, depuis la plus haute Antiquité, est attaché à Héphaïstos, le dieu forgeron et fournisseur attitré d'armes invincibles...

 

 

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SAGITTAIRE :

 

Situé sur le prolongement de l'axe zodiacal du signe des Gémeaux, le Sagittaire en est souvent le double sublimé. Ainsi, à la latente dualité du premier se substitue un impératif souci d'unité qu'aux frontières du Sagittaire et du Capricorne le souvenir du Château Narbonnais, siège de la puissance des comtes de Toulouse, illustre explicitement. Gardien hiératique de la cité autant que formidable borne à laquelle la ville semblait arrimée, le Château Narbonnais irradia longtemps les environs de son imposante et rassurante présence. Parfait écho austral de la septentrionale basilique Saint-Sernin, la forteresse lui est d'ailleurs symboliquement associée sur le blason de la ville.

 

Outre le Château Narbonnais, la rue de la Dalbade et ses multiples hôtels, dont ceux de Messac, de Molinier ou de Clary, confirment la concordance de la zone avec les valeurs de grandeur et de magnificence que le Sagittaire exalte.

 

Toujours rue de la Dalbade, l'implantation d'ordres monastiques guerriers comme les Chevaliers du Temple (en 1135 à l'emplacement des n°13 et 15) ou leurs rivaux de Saint-Jean-de-l'Hôpital (XII° siècle - n° 30) sont en quelque sorte la fusion exemplaire des qualités, des vertus et des vices du signe, tant par les soucis humanitaires et religieux qui présidèrent à leur fondation que par la dialectique armée et la volonté de puissance qu'affichèrent templiers et hospitaliers. Epicentre violent de cette foi conquérante, la Maison de l'Inquisition établie depuis le XIII° siècle entre les rues des Moulins et des Renforts accentue un peu plus cette face parfois obscure que suggère le Sagittaire et que le proche bûcher du Salin confirmera pendant de longs siècles de toute la noirceur de ses sinistres fumées...

 

Sur cette même place du Salin, l'ordre (achevé ou à atteindre) que favorise le Sagittaire est corroboré par trois institutions fondamentales de l'Ancien Régime. Tout d'abord, la Trésorerie (temple protestant depuis 1910) et l'Hôtel de la Monnaie (détruit au milieu du XIX° siècle) dont les rôles aussi bien que la signification confirment le rayonnement matériel et spirituel d'un Sagittaire dont l'antique et très mystique empire perse avait déjà fait l'emblème de ses pièces de monnaie. Presque en face enfin, souvenir de l'ancien rempart, la Tour de l'Aigle (prison, puis siège des archives du Parlement, elle a aujourd'hui disparu) domine un parlement de Toulouse qui synthétise les notions de pouvoir, de protection et de justice chères au Sagittaire. Installé à cheval sur les signes du Sagittaire et du Capricorne, il incarne la transition astrologique, temporelle et politique entre le comtal Château Narbonnais et le Parlement royal.

 

 

 

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CAPRICORNE :

 

Deuxième face du pôle sud de la cité, le Capricorne, animal mythique moitié chèvre, moitié poisson, étend son influence astrologique sur l'un des quartiers de Toulouse les plus chargés d'histoire. Ici s'exprimeront notamment une énergie et un désir de conquête, voire une soif de puissance, que le signe inspire traditionnellement. Attachées à l'élévation matérielle et spirituelle, les vertus du Capricorne y sont tout d'abord confirmées par la présence historique du Parlement qui, outre son autre ascendance Sagittaire, reste la traduction emblématique et institutionnelle du désir d'affirmation sociale de toute une classe. Robins et autres plaideurs y prendront, durant de nombreux siècles, le relais des anciennes structures féodales et feront du site un exemple en la matière. Réputé dans tout le royaume pour la justesse et la hauteur de vue de ses délibérations, le Parlement sera pourtant le théâtre privilégié de tous les antagonismes de son temps, glissant même peu à peu vers un encastement sclérosant, défaut majeur de la personnalité du Capricorne. Le quartier qui enserre le site (lieu de résidence favori des parlementaires) accentue cette coloration en y ajoutant l'accointance avec le monde des marchands et des affaires, lui aussi favorisé par le signe.

 

En parallèle avec le souci de réalisation matérielle, le Capricorne est aussi fondamentalement en concordance avec la recherche scientifique ou spirituelle, et leurs vocations respectives d'approfondissement. Ainsi, l'observatoire de la rue des Fleurs (1751) que l'on doit à l'astronome et ingénieur François Garipuy fut-il longtemps le centre toulousain des prémisses de l'exploration des mystères célestes. Non loin de là, allées Jules-Guesde, le lieu d'élection de la première faculté des sciences et de médecine (1891) atteste des prédispositions du secteur.

 

L'ancien couvent des Carmes, l'église de Jésus (rue des Fleurs) ou Saint-Exupère (allées Jules Guesde) confirment quant à eux la forte imprégnation religieuse du site, sans parler de la discrète mais édifiante présence de la chapelle de Notre-Dame-le-Nazareth, rue Philippe-Féral.

Nous l'avons dit, un des arguments qui corrobore le plus étonnamment l'interprétation zodiacale de l'esprit des sites réside souvent dans le décryptage de la symbolique des artisanats ou des lieux de culte. Là encore la démonstration interpelle. En effet, si ni l'onomastique urbaine, ni l'architecture n'en ont conservé la trace, les environs furent autrefois dévolus à une antique chapelle saint Barthélémy qui devait d'ailleurs donner son nom à un capitoulat ; saint Barthélémy, apôtre supplicié et écorché que l'imaginaire collectif religieux et artistique représente généralement sous la forme d'un vieillard portant sa peau sur un bâton. L'allusion est ici pour le moins évidente avec la symbolique du Capricorne que la tradition assimile à tout le fonds légendaire et initiatique de la vieille peau dont on se débarrasse pour mieux renaître (le conte de Peau d'âne ou la Toison d'Or en étant d'ailleurs d'autres déclinaisons).

 

 

 

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VERSEAU :

 

Littéral et métaphorique Verse-eau, le onzième signe de la séquence zodiacale subit effectivement les influences d'un élément dont la prégnance sur la zone étudiée maintenant se manifeste au travers du fameux aqueduc antique dont la terminaison était située place sainte Scarbes. Pourtant, ce n'est paradoxalement pas avec l'eau mais par l'air que les astrologues définissent les affinités d'un signe connu pour ses aptitudes à favoriser les découvertes, l'invention et la mobilité. L'aboutissement des fluides irrigateurs et aériens de l'ouvrage d'art romain (emblématique du haut niveau de technicité de ses concepteurs) constituant ainsi une remarquable synthèse des vertus du Verseau. Aux lisières du signe zodiacal suivant, les prédispositions du Verseau pour l'innovation se confirment encore magistralement avec la nef gothique de Saint-Etienne, première du genre à avoir été érigée dans le midi (début du XIII° siècle). Symbole éclatant de la hardiesse intellectuelle du signe, la cathédrale le sera tout autant de l'anarchie qu'il induit parfois et l'architecture hybride et d'inspiration multiple de Saint-Etienne en est une confirmation (pour le moins édifiante).

 

Si le Verseau est synonyme d'originalité et d'audace, il est tout aussi référencé par les astrologues comme un puissant inspirateur des voyages, et dans une acceptation plus universelle, comme l'ascendant zodiacal de la notion de déplacement, des hommes ou des idées. En cela, la présence sur le site des institutions de représentation des grandes fonctions de notre société met exemplairement en exergue ce rôle de porte-parole. En effet, de la préfecture, au rectorat, à l'évêché, en passant par l'état-major, plus que l'expression d'un pouvoir, c'est la délégation de celui-ci qui caractérise des entités profondément dévolues à la mission de relais idéologiques ou spirituels d'un message.

 

Toujours en concordance avec la vocation de dispensateur et de diffuseur de la (ou d'une) connaissance, la personnalité du Verseau est souvent à mettre en relation avec l'idéal de liberté qu'Uranus, une des planètes maîtresses du signe, exalte particulièrement. Le quartier confirmant historiquement cette vocation par le rôle prépondérant qu'il eut notamment dans la grande mobilisation des Toulousains contre les troupes de Simon de Montfort (1218) ou, plus tard, en étant au Boulingrin le siège des grandes fêtes de la Révolution. Il est d'ailleurs intéressant de noter que les autorités révolutionnaires (elles-mêmes férues de sciences initiatiques et astrologiques) prirent soin, lors notamment de la cérémonie en l'honneur de l'Être suprême en juin 1794, de reproduire sur ce même Boulingrin les principaux symboles habituellement inscrits au front du bonnet phrygien. Bonnet phrygien, appelé aussi de la liberté, et que depuis la plus haute Antiquité la tradition associe au signe du Verseau...

 

 

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POISSONS :

 

Depuis les premières heures de la chrétienté, le Poisson (tant dans sa représentation, son caractère astrologique que son sens allégorique) occupe une place privilégiée dans l'imaginaire religieux. Terme de la roue zodiacale, il rejoint le non moins biblique Bélier pour achever un cycle et révéler enfin l'essence d'une vérité mystique que la présence sur sa zone d'influence d'un couvent consacré à saint Augustin, le plus célèbre des pères fondateurs de l'église, atteste de façon remarquable.

 

Initiateur et constituteur du corps de doctrine du dogme chrétien, le saint personnage incarne par sa vie et son oeuvre les vertus primordiales du signe. La cathédrale Saint-Etienne, limite géographique autant que relais ésotérique avec l'initiatique Verseau, confirmant cette vocation théologique et ce passage symbolique de l'ombre vers la lumière.

 

Rappelons que les cathédrales furent traditionnellement représentées chez les anciens par un H majuscule, lettre qui figure le principe architectural de leurs façade, mais qui était aussi une astucieuse métaphore calligraphique et astrologique synthétisant le lien étroit avec l'emblème astrologique du Poisson.

 

À cette évidente aspiration mystique, les inclinations du Poisson ajoutent une indissociable aptitude au don de soi, souvent même dans sa forme la plus ultime. Là encore, la dédicace de la cathédrale de Toulouse au diacre Etienne, l'emblématique premier martyr de l'ère chrétienne, vient renforcer l'hypothèse de la prégnance du signe sur les environs. Non loin de là, le Monument aux Morts, comme la Colonne Dupuy (élevée en 1831 en mémoire du Général et de sa dévouée 32° demi-brigade) semblent d'ailleurs confirmer cette vocation de l'exaltation du sacrifice.

 

À quelques centaines de mètres de là, la rue des Arts apporte, elle, une nouvelle constatation troublante quant à la corrélation entre l'artisanat traditionnel de la cité et la détermination de son positionnement par les influences d'un éventuel cadastre astral. En effet, baptisée rue des Arts depuis seulement 1806, la voie porta au XVI° siècle le patronyme de rue des Estagnères-viels (des Vieux Estagniers) du nom des étameurs et fondeurs d'étain qui l'occupaient. Un étain qui n'est autre que le métal attribué depuis la très haute Antiquité à Jupiter et au signe du Poisson, dont il est (avec Neptune) un des maîtres...