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La
région Midi-Pyrénées constitue le saint des saints de la France gourmande.
Ici, le moindre restaurant de campagne vous offre des ripailles pour trois fois
rien. Truffes, foie gras, cèpes, confit, cassoulet, roquefort, gâteau à la
broche et melon de Lectoure à accommoder avec les petits vins de la région (Madiran,
Saint-Mont, Fronton, Gaillac, Marcillac, Fel et Entraygues).
Voici les
principales spécialités :
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Gascogne : l'oie, l'oie et encore l'oie. En graisse, foie, confits, gésiers,
cous farcis. |
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Toulousain : l'oie toujours. Elle alimente ici les daubes, pâtés,
ballottines, ragoûts de foie, offre ses confits au cassoulet toulousain (le
plus complet de tous les cassoulets). |
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Quercy : châtaignes, noix et noisettes (en vin et crème), tripes,
soupes (tourin et garbure), truffes et oies, perdreaux, pastis (gâteau). |
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Rouergue : jambons, tripes et tripoux, choux et châtaignes, mais n'en
sacrifie pas moins à l'oie, lui aussi. Un seigneur : le roquefort. |
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Aubrac : truffade, aligot, tripoux, chou farci, et un grand fromage, le
laguiole. |
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Ariège : les préparations de gibier, les fromages de brebis, les
petits-gris et le touron, une friandise aux amandes. Pour le reste, tripes,
aillades, confits, foie gras et simili-cassoulets. |
Spécialités
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Aïgo boulido :
Il est dit qu'un bon magret, saignant à souhait mais roussi sur sa couche
de gras, se suffit à lui-même. Pourtant le Toulousain l'accompagne
d'une aillade. Grasse redondance pour les ventres-plats mais exubérante
sauce pour ceux qui ne craignent pas de récolter l'haleine d'un fauve pyrénéen.
Dans un mortier, on pile quelques cerneaux de noix et autant de gousses
d'ail. On arrose d'huile de noix. Ceux qui en sont démunis rajouteront une
pincée de curry à de l'huile de tournesol, et le tour sera joué. On sale
à sa convenance. Les tranches de magrets trempés dans cette sauce
simplette deviennent de purs moments de douceur et de douleur conjuguées.
Ainsi se dégustent les vrais plaisirs de l'existence. |
 | Aligot
: L'aligot est un mélange de purée de pomme de terre et de tome
fraîche qu'il faut travailler pour obtenir une texture parfaite. C'est la
grande spécialité du Nord de l'Aveyron. L'aligot ne tient pas seulement au
ventre, il est convivial. On l'appelle d'ailleurs le ruban de l'amitié. Ce
qui était autrefois un plat de subsistance est devenu un plat de
fête. |
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Armagnac :
Ce nom qui sonne à la fois clair et rocailleux viendrait du chevalier Herman, compagnon de
Clovis, roi des Francs. Il désigne la plus vieille eau
de vie de vin du monde. Du
Xème au XIIème siècle, le commerce de cette eau qui brûle se développe et l’on retrouve trace d’un
véritable marché de l’Armagnac à Mont de Marsan et à Aire Sur
l’Adour.
Aux
XIIème et XIIIème siècles, le commerce de l’Armagnac s’étend par
Bayonne et par Bordeaux. En 1730, l’eau de vie est un véritable produit
commercial qui subit des fluctuations.
Pour pallier les lacunes, on met en réserve l’eau de vie dans des fûts
de bois et on découvre un trésor : la rondeur, la couleur et
les meilleures senteurs que le vieillissement offre en héritage.
En
1870, c’est la catastrophe, le phylloxéra détruit une grande partie du
vignoble. Petit à petit, on réimplante la vigne en Armagnac et un décret
du 25 mai 1909 délimite la région de production des eaux de vie
d’Armagnac.
Le décret du 6 Août 1936 définit l’Appellation Contrôlée Armagnac et
ses régions (Le Bas Armagnac, la Ténarèze et le Haut Armagnac).
Le
Terroir armagnacais s’étale sur trois départements : les Landes, le Gers
et le Lot et Garonne. La partie landaise est située en totalité dans la
zone du Bas Armagnac. L’Armagnac landais est un terroir de transition
entre la forêt de pins et la campagne gersoise. Ses paysages sont agréablement
contrastés, avec des collines coiffées de pins et de chênes, aux pentes
recouvertes de vignobles et des vallées semées de maïs. On y élabore
l’Armagnac à l’arôme particulier, mêlant violettes et pruneaux, terre
des « Grandes eaux de vie » fines et authentiques.
Le
Bas Armagnac est un pays de sables fauves (qui doivent leurs couleurs aux
oxydes de fer) faciles à travailler, d’argiles et de boulbènes (sols
argilo-siliceux).
L’adaptation du cépage au type de sol est primordiale. Le cépage le
mieux adapté aux sols sablonneux landais est la Baco Blanc, qui donne des
Armagnacs aux arômes « pleins, riches ». Il demande une longue période
de vieillissement pour exprimer toute « sa rondeur, sa suavité et sa
longueur en bouche ». La Folle blanche, l’Ugni blanc et le Colombard sont
également des cépages répandus dans le Bas Armagnac.
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Bougnette :
C'est la saucisse de Castres, fourrée de pain, d'œufs et de
hachis de poitrine de porc.
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Cabécou :
Dans le Sud-Ouest de
la France, sur les causses ensoleillés du Quercy et du Rouergue ou au
pacage sur les coteaux dominant la Garonne, il n'est pas rare de rencontrer
des troupeaux de chèvres.
Depuis toujours, leur lait est utilisé par des fromagers, héritiers d'un
savoir-faire traditionnel, pour fabriquer un petit fromage de chèvre rond
et fondant : le Cabécou d'Autan.
Au
cours des siècles et comme dans les autres régions, l'élevage caprin était
l'agriculture du pauvre ; sa viande et son lait venaient compléter une
alimentation à base de maïs et de pommes de terre.
La transformation en "fromatjon" était connue, mais il faut
attendre le 18ème siècle pour retrouver des traces écrites indiquant que le lait produit servait à faire des petits fromages ronds appelés
Cadécous.
De l'occitan CABRA (chèvre) et de FROMATJON (petit fromage), ce fromage fut
nommé CABRECON, passé CABECOU dans notre langue courante. Le Cabécou
d'Autan ne s'identifie donc pas à une ville ou un village particulier, mais
s'affirme, dès son origine, comme un fromage de chèvre purement occitan,
produit typique de l'élevage dans le Quercy et le Rouergue.
Le
Cabécou d'Autan est un petit fromage de chèvre en forme de palet à bords
arrondis. Il pèse 70 grammes environ pour un diamètre de 62 mm et une
hauteur de 23 mm. Il est exclusivement moulé à la louche à partir d'un
caillé lactique issu d'un lait cru. Sa texture est fine et sa pâte
fondante, voire crémeuse. C'est un fromage mi-affiné (à 10-12 jours) qui
développe un arôme chèvre caractéristique mais délicat, avec un léger
goût de noisette. Certains gourmets attendent que sa croûte fleurisse pour
savourer un fromage au goût plus puissant. Présent traditionnellement sur
les marchés régionaux, il a peu à peu conquis les étals des crémiers
fromagers et des G.M.S. ainsi que les marchés nationaux et internationaux.
Afin
de faire reconnaître et de préserver l'identité, la typicité et la
qualité du Cabécou d'Autan, des producteurs de 6 départements
(Haute-Garonne, Aveyron, Lot, Lot-et- Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne) ont créé
en 1994 l'Association de Défense et de Promotion du Cabécou en Quercy et
Rouergue. Celle-ci a mis en route une démarche d'obtention du Label Rouge.
Cette démarche s'inscrit dans la réflexion engagée par la filière
caprine du Sud-Ouest dans le but de valoriser l'ensemble de la production
locale, notamment grâce à des fromages régionaux de qualité.
Aujourd'hui, l'Association regroupe une trentaine d'adhérents fermiers et
des entreprises.
Ces fromagers (fermiers, artisans) transforment actuellement 300 000 litres
de lait de chèvre en Cabécous par an ; cependant, il reste un fort
potentiel de fabrication à développer sur la zone d'appellation : dès
1999, 2 millions de litres seront transformés en Cabécous d'Autan.
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Cahors :
Apprécié dès la plus haute
antiquité, le vin de Cahors a acquis au fil du temps ses lettres de
noblesse : vin de messe des Popes en Russie, notre "liqueur de
feu" comme la nommait Clément Marot (natif de Cahors) a tenu une place
privilégiée dans l'histoire de France.
En
1971, le vin de Cahors cultivé sur les terrasses abritées de la vallée du
Lot et sur les plateaux du Causse devient Appellation d'Origine Contrôlée.
Cette qualité n'est pas le fruit du hasard. La sélection des cépages est
rigoureuse et les contrôles opérés par les organisations professionnelles
du vin de Cahors sont sévères.
Rubis sombre, le Cahors exhale des parfum de fruits rouges, avec parfois de
la réglisse. Il est gras, tonique, charpenté, ample en bouche et au
vieillissement il développe des arômes fins et complexes.
Comme
tous les vins, le cahors vieillit avec plus ou moins de bonheur selon son
millésime et son terroir d'origine.
Les Cahors produits sur les terrasses de la Vallée du Lot
et de ses affluents, atteignent assez vite leur plénitude et se dégustent
à partir de trois ans d'âge. Ceux des Causses calcaires gagnent à
vieillir au moins cinq années, afin de révéler leur velouté et
extérioriser l'ensemble de leurs arômes.
Les meilleurs Cahors peuvent être conservés plus de quinze ans en cave. Il
faut tout de même les décanter en les transvasant lentement dans une
carafe avant de les déguster...
Le Cahors peut se servir à une température entre 14°C, pour les vins
jeunes accompagnant le foie gras, les charcuteries, les viandes en sauce, le
fromage de Roquefort, et 16°C pour les vins vieux qui s'accordent à
merveille avec la truffe, les champignons, les gibiers et les fromages du
pays : Cabécous et Rocamadours.
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Canard :
En confit, en magret, en foie gras, tout est bon dans le
canard (gésier, manchons, aiguillettes...).
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 | Cassoulet :
Ce plat si connu internationalement, tire son origine dans la ville de
Castelnaudary, il y a plusieurs siècles, célèbre pour ses élevages
de canards et d'oies.
Le cassoulet devint rapidement la spécialité du
Sud-Ouest de la France. Il était servi le dimanche, dans chaque famille, et constituait
un repas de fête, servi dans le "cassolo", un plat creux en
terre qui a, au fil du temps, s'est transformé pour donner son nom au
cassoulet.
Tout le secret réside dans le choix du haricot. Ce doit être un
haricot blanc de type lingot ou coco blanc. Généralement, on utilise
le haricot local, celui de Castelnaudary, de Tarbes, de Mazères ou de Lavelanet.
Quand au salé d'oie ou au confit, tout le monde s'accorde que plus
il y en a, meilleur est le cassoulet. Le cassoulet est aussi, selon les
tendances, parfumé avec quelques légumes aromatiques (carottes,
poireaux, etc.) mais on peut compter que l'ail est l'accent majeur de
cette cuisine Occitane et la couenne de lard, le secret d'un bon
bouillon onctueux.
Il y a
presque autant de recettes que de cuisinières.
Celui de Castelnaudary est réduit à sa plus simple expression.
Outre le confit, ce cassoulet peut être qualifié pur porc, soit le
jarret ou l'épaule, la saucisse et la couenne de porc. Celui de
Carcassonne comprend de la perdrix rouge et un morceau de mouton. On ajoute du lard mais pas de confit.
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Cèpes :
Les Gascons en raffolent à la poêle, en daube dans du vin rouge ou alors
au jambon, piqués d'ails et grillés.
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Chasselas :
On dit que les
premières traces du Chasselas se trouvèrent en Asie.
Certains auteurs affirment même qu'il était cultivé dans les environs
de Constantinople. Jehan del Rival, ambassadeur de François 1er aurait
rapporté des sarments donnant naissance au premier Chasselas cultivé
en France.
D'autres pensent que le Chasselas aurait été prélevé en Egypte et
implanté en Suisse par les romains. De là, le cépage se serait répandu
tardivement vers la France peuplant particulièrement ses région méridionales.
Autant de légendes habitent les esprits, témoignant de l'intérêt que
portent les gens d'ici pour ce fruit. Le Chasselas aurait donc traversé
le temps et les latitudes du planisphère avant d'être adopté et choyé
par le " Pays de Moissac ".
Noble
entre tous, sa grappe si particulière, son goût de miel, sa couleur
d'or, cachent des heures d'un travail méticuleux, précis : on ne le
cultive pas, on le soigne, on le chérit comme l'enfant de la famille.
Il est le centre des préoccupations car il est exigeant.
On le cueille avec infiniment de tendresse pour ne pas le froisser, ne
pas lui ôter cette parure mate, ne pas bousculer l'étonnante structure
de ses grains. Tous les gestes sont faits avec précaution et respect.
Et lorsqu'il est sur votre table, vous dégustez plus qu'un fruit, vous
découvrez la suavité d'une fraîcheur sucrée aux arômes riches et
doux.
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 | Côtes-de-Saint-Mont :
Côtes de Saint-Mont tire son nom d'un village au bord de l'Adour, entre
Riscle et Aire.
Situé à 150 km à l'ouest de Toulouse, en plein cœur de la Gascogne, le
vignoble de Côtes de Saint-Mont doit son développement aux moines Bénédictins
du XIème siècle.
Un beau jour de 1957, une trentaine de vignerons se rassemblent pour
constituer le Syndicat de Défense des Côtes de Saint-Mont. L'aventure
commence...
Les vieux cépages sont répertoriés et remis en culture. Les parcelles
sont inventoriées pour identifier les terroirs aptes à la culture de la
vigne. La délimitation de la zone d'appellation est effectuée sur 49
communes. Des efforts récompensés par l'accession dans la catégorie
V.D.Q.S. en 1981, cette appellation se décline dans les trois styles. Des
vins rouges de caractère très corsés et très sombres, des vins rosés
secs et fringants et des vins blancs secs très aromatiques.
Servi
frais entre 10 et 12°C, il est sec, aromatique et frais. Jaune pâle tirant
sur le vert. Un nez plein de malice et de fruits exotiques. Une bouche
nerveuse, parfumée et bien équilibrée qui se prolonge sur des notes
d'agrumes. Charmeur, il terroite agréablement.
Parfait
à l'apéritif, il mettra en valeur les viandes blanches et les volailles,
poissons et crustacés, pâtes fraîches...
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Côtes-du-Frontonnais :
Dès l'époque mérovingienne, ainsi
que l'atteste la Charte de Nizezius, les espaces défrichés de la Forêt d'Agre
portent des vignes.
Ce sont les romains qui plantèrent les premiers ceps de vigne sur les
terrasses dominant la vallée du Tarn.
Au XIIe siècle, grâce à des donations successives, toute l'aire
d'Appellation d'Origine Contrôlée est la propriété de l'Ordre de
Saint-Jean de Jérusalem qui expédie les vins dans toute l'Europe.
Aux
cours des âges, des dégustateurs illustres : le Pape Calixte II, le Roi
Louis XIII, le Duc de Montmorency, Richelieu ont apprécié sur le terroir même
le cru précieux des Côtes du Frontonnais. C’est aux XVIIIème et XIXème
siècles que la renommée des vins de Fronton atteignit son apogée.
Pour couronner les efforts des vignerons, les vins sont classés A.O.C.
(Appellation d’Origine Contrôlée) en 1975. Situé aux portes de Toulouse
en direction de Montauban, le vignoble, sur 2 477 hectares, s'étage sur
d’anciennes terrasses caillouteuses du Tarn, entre le Tarn et la Garonne.
L’aire d’appellation s’étend sur 20 communes autour de Fronton.
Le
sol est pauvre, graveleux et sec. Le fer et le quartz prédominent, ils
donnent aux vins toute leur plénitude et leur bouquet. Les sols sont des
molasses (argile et marne) recouvertes d’alluvions anciennes du Tarn. Les
alluvions (galets, graviers, sables et limons) proviennent des régions du
Massif Central drainées par le Tarn et ses affluents. Elles se caractérisent
par une teneur élevée en silice et par l’absence de calcaire.
Le
climat se caractérise par un ensoleillement important et un régime de
pluies faible et irrégulier. Les étés sont souvent chauds et secs, tout
comme en automne à l’époque des vendanges. Le vent dominant est le célèbre
“vent d’Autan”. Toutes ces conditions favorisent une bonne maturation
des raisins et permettent l’élaboration des vins de qualité.
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Croustade :
Pendant des siècles, les femmes gasconnes ont préparé la croustade pour
les grandes cérémonies du dimanche, les fêtes religieuses ou familiales.
La cuisine était tout entière consacrée à cette tâche. Sur le plateau
en bois de la table de ferme, on disposait un grand drap de lit qui servait
à étaler le pâton sans ajout de farine. Il fallait ensuite une patience
infinie pour étirer la bande de pâte à la main, pendant des heures jusqu'à
ce qu'elle devienne aussi fine qu'une feuille de papier à cigarette. Pour
créer le feuilletage, les femmes utilisaient, à la place du beurre, bien
au-dessus de leurs moyens, de la graisse d'oie dont elles disposaient à
loisir, qu'elles passaient avec une plume sur toute la surface de la pâte.
A partir d'une technique commune, chaque famille possédait sa recette et la
transmettait de génération en génération. D'ailleurs, aujourd'hui
encore, les croustades ne se ressemblent pas. La proportion d'Armagnac et
d'arômes varie, la préparation également. Les uns mettent le beurre au
moment de la confection de la pâte, les autres après l'étirage, uniformément
ou par petites touches.
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Entraygues et fel :
Des vins rouges et blancs fins de l'Aveyron, à
boire frais. D'une couleur attrayante rubis assez soutenue, ce vin présente une
belle intensité olfactive avec une riche palette d'odeurs. Après les premières
notes végétales, se révèlent les petits fruits rouges, les notes de
sous-bois (mousse, réglisse), le tout enveloppé par les notes liées à l'élevage
en bois (vanille, torréfaction).
L'équilibre gustatif démontre la maîtrise de l'élevage avec un vin assez
charnu où l'alcool et les tanins (plutôt élégants) sont en harmonie.
La finale est longue, peut-être encore trop marquée par le bois. Joli vin,
avec une garde moyenne de deux à trois ans.
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Estaing :
Essayez ce blanc sec de l'Aveyron, cultivé en terrasses. Implanté
par les comtes d’Estaing au moyen-âge (10ème siècle), le vignoble d’Estaing
s’accroche aux pentes qui dominent la vallée du Lot. Classé en VDQS (Vin
Délimité de Qualité Supérieure), il est produit en faible quantité sur
quelques vignerons de la proche région d’Estaing. Les vins blancs, à
base de Chenin et plus faiblement de Mauzac, sont secs et fruités. Les
rouges, plus agréables et fruités, accompagnent des plats de gibier. Les
rouges à base de Gamay se boivent jeunes alors que les Cabernet gagnent à
vieillir au moins trois ans. |
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Estofinado :
A l’image de la gastronomie aveyronnaise, notre terroir offre un choix
riche et varié de produits. Mais une spécialité très locale peut être
mise en avant : l’Estofinado. Spécialité incontestée du bassin
houiller, l’estofinado, à base de poisson séché (stockfish) et de
pommes de terre, est devenu un plat renommé de notre territoire. Bien des légendes
planent autour de son origine et de sa diffusion.
Si la consommation du poisson séché venu des mers du nord remonte au moins
au Moyen- Age, certains auteurs pensent que la consommation de stockfish se
serait répandue dans nos régions grâce aux pèlerins de Saint-Jacques de
Compostelle.
Toutefois, sous sa forme actuelle, l’estofinado ne peut être antérieure
au milieu de XVIIIe siècle, époque où la production de pommes de terre
commence à se propager en Rouergue. En fait, cette tradition gastronomique
prend racine dans le développement de la navigation fluviale entre le
bassin houiller et Bordeaux et des échanges maritimes entre le grand port
aquitain et les mers nordiques qui se sont intensifiés au XIXe siècle avec
la révolution industrielle.
Si vous passez dans la région, n’oubliez pas de vous arrêter à l’un
des restaurants qui en ont fait leur spécialités.
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 | Fallette :
Traditionnellement dans le Nord-Aveyron, elle est servie dans le cadre de
repas sortant de l'ordinaire. Poitrine d'agneau ouverte sur le côté et
farcie avec blette à farci, mie de pain, lardon, jambon, oignon, ail…,
elle est cuite dans un court bouillon avec des légumes qui sont ensuite
servis en garniture. |
 | Floc de Gascogne :
Au cœur de la Gascogne, la zone de production du Floc de Gascogne est située
sur les mêmes terroirs que son parent le plus proche, l’Armagnac. Le Floc de Gascogne ("
lou Floc de nouste ",
le bouquet de fleur en occitan) est né à partir d’une recette gasconne
au XVIème siècle. Le Floc de Gascogne se trouve sous deux couleurs : le
Blanc et le Rosé (plus communément appelé rouge). Les Cépages sont différents
selon la couleur: Les producteurs garantissent l’authenticité de leur
produit au travers des deux composants, le jus de raisin et Armagnac. Ils
proviennent tous deux de la même propriété et y sont assemblés sur place
ou en cave de vinification.
Le
Floc de Gascogne Blanc est élaboré à partir de jus de raisin issu d’une
légère pressée .
Le
Floc de Gascogne Rosé est obtenu par éraflage, foulage et extraction des
substances colorées (couleur rouge du Floc de Gascogne).
La
suite de l’élaboration est commune aux deux couleurs. Le jus de raisin
frais est marié à un jeune Armagnac, à l’abri de l’air.
Après un brassage délicat le Floc de Gascogne repose jusqu’à la fin de
l’hiver. Par la suite, l’œnologue apportera toute l’attention nécessaire
par le soutirage, le collage, la filtration et la stabilisation par le
froid.
Le
Floc de Gascogne est conservé dix mois au moins dans son chai et soumis, en
bouteille, au jugement d’une commission d’agrément. Cet agrément a été
mis en place par les producteurs depuis que le Floc de Gascogne a obtenu
l’Appellation d’Origine Contrôlée en 1990.
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Foie gras :
Le foie gras est obtenu à partir des oies ou des canards, entier, ou en
blocs avec ou sans morceaux. Il existe aussi en médaillons, pâtés,
mousses or galantines. Il peut même être préparé farci de truffes. Le
foie gras d'oie est le plus ancien. En général on dit que le goût
est plus délicat et plus soyeux. D'autres considèrent qu'il est un
peu fade par rapport à celui du canard. Le foie gras de canard est plus
rustique avec un goût plus prononcé qui reflète ces origines géographiques.
Pour certains, le goût est trop fort et moins raffiné que le foie gras
d'oie.
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Gaillac :
Il y a 1600 hectares de vignes plantées à quelques kilomètres au Nord-Ouest de
Toulouse, dans le triangle Cordes-Gaillac-Albi, au cœur de l’histoire
cathare.
On y produit tous les types de vin.
À Gaillac, on retrouve l’un des premiers décrets d’appellation contrôlée
écrit par Raymond III (comte de Toulouse au XIIIe). De plus, le poète
Auger Gaillard vantait déjà les mérites de ces vins mousseux. Et ce, bien
avant l’invention du champagne !
Gaillac se divise en trois : Les premières côtes (les coteaux de la
rive droite du Tam), La plaine (la zone de Cunac) et les pays cordais. Bref,
une vraie pépinière de cépages traditionnels pour une grande palette de
vins.
Les coteaux de calcaires se prêtent très bien aux cépages blancs
traditionnels (Mauzac, le Len-de-l’el ou loin de l’œil, l’Ondec, le
Sauvignon et le Muscadelle).
Les zones de graves sont réservées aux rouges : Duras, Braucol (ou
fer servadou), Syrah, Gamay, Négrette, Cabernet, Jurançon, Merlot,
Portugais bleu...
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Garbure :
La garbure était l'aliment de base, la soupe de tous les jours des paysans,
elle variait suivant le rythme des saisons, les ressources du potager et du
saloir.
c'est un bouillon ou encore une espèce de potée aux choux
pleine de bonnes choses : haricots, navets, carottes, pommes de terre,
oignons, un peu de viande, le tout relevé par une pointe d'ail et de persil.
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Gasconnade :
Gigot aux anchois et à l'ail.
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 | Gâteau à la broche :
Le gâteau à la broche est un
produit phare du terroir des Hautes-Pyrénées qui est traditionnellement préparé
au coin d'un feu de cheminée.
A
l'origine, il était conçu par des familles de paysans, ce qui explique
qu'on ne trouve aucun document écrit relatif à son histoire.
Le
gâteau à la broche se cuisine avec quatre ingrédients principaux :
le sucre, la
farine, le beurre et
les œufs auxquels on peut ajouter
quelques parfums.
Une fois la pâte prête, il la faut couler en fines couches successives grâce
à une louche sur un moule conique. Ce moule fixé sur le tourne-broche au
dessus du feu de la cheminée, doit être tourné durant tout le temps de la
cuisson.
Après trois ou quatre heures de cuisson, le gâteau est cuit et prêt à être
démoulé. Ce gâteau peut être dégusté frais, mais il se conserve
quelques semaines dans une boîte métallique et plusieurs mois au congélateur.
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 | Gâtis :
Brioche à la fondue de cantal et de roquefort, créée à
Saint-Affrique. |
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Haricot tarbais :
Le Haricot Tarbais est originaire des Amériques. Introduit au XVIIIe siècle
en vallée de l'Adour, la conjugaison idéale du terroir et du climat de
cette contrée, fera du Haricot de Tarbes une réputation considérable. Dès
lors chacun le cultive en abondance.
On
a coutume de semer conjointement une graine de haricot et une graine de maïs
qui lui sert de tuteur. Jusque dans les années 1950, la Halle de Marcadieu
à Tarbes est le marché le plus important et le plus réputé.
Les
années 60 sonnent le glas de la production. Récolté manuellement, le
haricot n'a plus sa place dans le culture intensive, il est menacé. Par
bonheur la semence s'est transmise de génération en génération. Au cours
des années 80, une poignée d'agriculteurs bigourdans fiers de cette
richesse locale relance cette production de tradition.
Le Haricot Tarbais est produit sur des sols ayant des critères bien définis
(acidité, argile, matières organiques). Issu de semences rigoureusement sélectionnées,
il est semé entre le 25 avril et le 30 mai de chaque année.
Traditionnellement tuteuré sur plan de maïs, on le trouve aujourd'hui
grimpant sur des filets. Le Haricot Tarbais est cueilli exclusivement à la
main, gousse par gousse, à sa parfaite maturité, en plusieurs passages.
Le Haricot Tarbais possède une chair fondante et moelleuse, sa peau fine et
son goût équilibré, peu acide et légèrement sucré, il peut tout se
permettre : de la cuisine traditionnelle, à la plus inventive... Il est
proposé en début de saison (septembre) en gousse à écosser sous
l'appellation "frais". Sa couleur varie du vert au jaune. Il est
inutile de le faire tremper. Toute l'année, le Haricot Tarbais est
disponible en sec parfaitement calibré sous divers conditionnements.
La Bigorre vous fera découvrir son joyau gastronomique : le Haricot
Tarbais. Laissez-vous conduire au cœur de son terroir de production. Lors
de vos étapes gourmandes, vous rencontrerez des hommes et des femmes qui
sauront vous parler de leur passion pour ce produit d'exception et vous la
faire partager.
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Laguiole :
Le Laguiole (prononcez " Laïole ") tire son nom d'un bourg
du plateau de l'Aubrac, haut plateau basaltique situé entre 800 et 1500 mètres
d'altitude. La flore de l'Aubrac est particulièrement variée et parfumée.
Donc le lait des vaches et par conséquent le fromage sont d'une qualité
remarquable. Le Laguiole aurait été inventé au XIXème siècle dans un
monastère de l'Aubrac. Les moines auraient transmis leur recette aux
buronniers de la région.
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 | Madiran :
Aux confins de trois départements, Gers, Pyrénées-Atlantiques et
Hautes-Pyrénées, le vignoble partage les coteaux avec les champs de maïs,
de blé, les bois de chênes et de châtaigniers. Les sols d’argile et de
calcaire (1100 ha environ) sont les préférés des cépages rouges qui
donnent le vin rouge de Madiran. Les terroirs à dominante d’argile et de
silice (220 ha) favorisent les cépages blancs, à l’origine des vins secs
ou moelleux de Pacherenc. L’encépagement du Madiran est à base de Tannat
pour la charpente, auquel on associe du Cabernet Franc et Cabernet Sauvignon
pour la souplesse, le bouquet et la finesse, du Pinenc pour le fruité. Le
Pacherenc de Vic Bilh réunit 6 cépages : Arrufiat (note de fruits secs),
Courbu, Gros et Petit Manseng (note florale) , Sauvignon et Sémillon. Le
vignoble du Madirannais remonte à l’antiquité : plus précisément au
1er siècle avant notre ère. Au XIe siècle, les moines bénédictins fondèrent
l’abbaye de Madiran et entreprirent d’améliorer la qualité du
vignoble. Devenu Appellation d’Origine Contrôlée en 1948, le
Madiran fut la première appellation de France à s’imposer des contrôles
de qualité, validés par un label après analyse et dégustation. Depuis
quelques décennies la production du Pacherenc, restée longtemps
confidentielle, augmente en quantité et en qualité. Les chaudes journées
d’automne et les nuits fraîches permettent aux grains de confire sur
pied. Ils sont récoltés le plus tardivement possible, parfois même la
nuit de la Saint Sylvestre. Saturés de sucre, les raisins donnent ainsi son
caractère liquoreux au Pacherenc. Le
Madiran, rouge corsé et charpenté est très riche en tanin. Après deux ou
trois en ans en bouteille, ses tanins s’assouplissent et il développe des
arômes de fruits noirs et d’épices. Servi à 17°C ou 18°C, le Madiran
se boit sur les viandes rouges, gibiers, fromages. Il donne le meilleur de
lui-même avec ses compagnons de terroir : confit et magret de canard,
entrecôte béarnaise, agneau des Pyrénées. Le Pacherenc sec révèle des
arômes de fleurs et de fruits exotiques. Il se déguste à 8°C sur des
coquillages et des poissons. Le Pacherenc moelleux, aux parfums de fruits et
de miel, peut être bu à l’apéritif ou en accompagnement de foie gras ou
de fromage de brebis. |
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Marcillac :
Le Marcillac est un vin qui se reconnaît à son goût dur, paysan, pas
vraiment généreux, mais franc et bon.
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Melon de Lectoure :
Ne vous en privez pas, c'est une friandise réputée
jusqu'à l'étranger.
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Melsat :
Gros boudin blanc (porc) de Mazamet (mie de pain gorgée d'œufs, de
lait et de lard). A cuire dans une soupe par exemple.
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 | Mouton :
Se distingue par sa chair délicate. |
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Mourtaïrol :
Bouillon de poule au safran que les Rouergats versent sur
des tranches de gros pain.
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Noix
: La noix est très nutritive, antiscrofuleuse, laxative, antidiarrhéique,
vermifuge, draineur lymphatique et cutané, antituberculeuse… En usage
interne, on utilise ses vertus contre la tuberculose, la scrofulose, les
parasites intestinaux, les dermatoses, les diarrhées, la constipation, les
lithiases urinaires… La noix est recommandée aux diabétiques. Le mérite
de la noix n'est plus à vanter : elle est l'un des nutriments les plus énergétiques
mais, cependant, moins digestible que la noisette. La noix guérit les
dartres, en usage externe, mais son abus peut procurer des aphtes. Les
feuilles du noyer ainsi que le brou des fruits, avant maturité, étaient
utilisées comme amers-astringents, toniques, antiscrofuleux,
antituberculeux… Le brou est utilisé en teinture. Ses feuilles fraîches
chassent les punaises et les mites et leur infusion détruit les fourmis.
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Pacherenc-du-Vic-Bilh :
Le Pacherenc du Vic-Bilh est une appellation confidentielle qui donne un vin
blanc sec et un blanc moelleux. Le nom original et très ancien de
l'appellation Pacherenc du Vic-Bilh nous vient du Gascon "Bi de Bits
Pacherads" ou "Vin de vigne en échalas" de la région du
"Vic-Bilh" ou "Vieux pays". Des vins d'exception tel que
le Pacherenc du Vic-Bilh Saint-Sylvestre (raisins récoltés dans la nuit du
Nouvel An) ont fait braquer les projecteurs sur cette appellation
confidentielle. |
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Peteram :
Pied et ventre de mouton, jambon et fraise de veau, lard et
pommes de terre, ail et vin de Gaillac, la grande spécialité de Luchon exige
dix heures de cuisson.
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Pistache :
Originaire de Luchon également. C'est un ragoût de
haricots au mouton et à l'ail. Roboratif.
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Porc noir gascon :
Préparé en délicieux jambons et saucissons. L'origine du Porc Noir Gascon
se perd dans la nuit des temps ; des dessins le représentant ont été
retrouvés sur les parois des cavernes préhistoriques.
Au cours des années cinquante, la généralisation des méthodes intensives
d'élevage allait vouer le Porc Noir Gascon à la disparition. Heureusement,
les idées évoluant, au début des années 80, quelques éleveurs
passionnés relevèrent le défi de sauver de la disparition cette très
ancienne race. En purs gascons défenseurs de leurs traditions, des éleveurs
font alors appel à tout le savoir-faire ancestral. Ils créent des élevages
en plein air au pied des Pyrénées, basés sur une alimentation composée
de céréales, de glands, de châtaignes et respectant les cycles naturels
de cette race très pure. Car le Porc Noir Gascon est exigeant. Pour se développer,
il lui faut beaucoup de temps, entre 12 et 15 mois d'élevage, et, des
conditions de vie qui lui conviennent. En un mot, il faut qu'il soit
heureux. Produit exclusivement en Bigorre, dans son terroir de prédilection
particulièrement favorable à sa maturation, c'est tout naturellement que
le jambon issu du Porc Noir Gascon se nomme le "NOIR DE BIGORRE ".
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Poularde à la toulousaine :
Sa garniture comprend des truffes, du foie
gras, des champignons, des crêtes de coq et des ris de veau !
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Roquefort
: Originaire de Roquefort dans l'Aveyron en France, c'est un fromage
somptueux lorsqu'il est à point. Les fleurines purifient l'air dans les
caves creusées dans la masse calcaire depuis des siècles et laissent une
température assez basse pour faire moisir le Pénicillium roqueforti, le
champignon local qui servira à piqueter le fromage. Ce champignon est aussi
indispensable qu'un curé pour dire la messe, dit-on dans la région de
Cambolou.
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Saucisse de Toulouse :
Elle est de couleur rouge
clair pour la chair et se compose d'épaule et de poitrine de porc, de
sucre, d'eau, de sel et de poivre.
Les maigres frais d'épaules et de la poitrine sont hachés, puis mélangés
avec le sel, le poivre, le sucre et un peu d'eau froide. Ensuite, elle est
embossée sous menus de porc. Les conservateurs sont interdits, ainsi que
l'ajout de gras dur.
Pour finir, les saucisses sont gardées au frais pendant une semaine.
La
recette des Saucisses de Toulouse, diffère très peu des "Saucisses
Fraîches". Composées au XVIII ème de "maigre de porc" de
gorge, assaisonnés avec du sel et du poivre, quatre épices et un peu d'échalote
hachée.
Actuellement, on a substitué le "lard frais" à la gorge, supprimé
les quatre épices et l'échalote et goûté le sucre.
Cette spécialité a obtenu le Label Rouge en 1992. Elle ne peut être
fabriquée que dans une zone géographique limitée aux environ de Toulouse.
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Soupe albigeoise :
Choux, patates, navets, carottes, oignons et
poireaux.
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Tabac :
Très implanté dans le Quercy, il présente le même goût
robuste que les autres spécialités locales.
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Tripoux :
Tripes de mouton et farce cousues dans un boyau et cuites
dans du vin blanc.
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Truffe :
En Gascogne, Rouergue, Quercy, les marchés des villages débordent
de truffes, un gros champignon souterrain de 10 à 100 g qui, extrait de sa
gangue terreuse, révèle une couleur noire et un parfum d'une force
bouleversante. Sur les marchés locaux, la truffe coûte environ 2,5 fois
moins cher que chez le détaillant (environ 122,10 euros , soit 800 F
le kilo). Les gens de Souillac les préparent à la crème, comme des morilles.
D'autres en omelette ou sous la cendre. Plus les truffes sont coupées fin, ou
broyées, plus elles dégagent de saveur. Goûtez-les en salade d'œufs durs,
après les avoir cuites au vin blanc, coupées en rondelles et arrosées d'huile
de noix.
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